Au tour des concessionnaires de se tourner vers les É.-U.

Au tour des concessionnaires de se tourner vers les É.-U.

Après les consommateurs s’étant précipités aux États-Unis pour acheter et importer des véhicules neufs en profitant du taux de change à leur avantage et des prix plus bas, voilà qu’un phénomène semblable touche maintenant les vendeurs de véhicules usagés, certains concessionnaires de la région de Sherbrooke n’hésitant pas à s’embarquer dans ce marché, qui pourrait toutefois être éphémère.

À Sherbrooke, des concessionnaires du Groupe Beaucage ainsi que les garages Val Estrie Ford et Toyota ont tâté cette avenue ces derniers mois pour regarnir leurs parcs de voitures usagées.

Plusieurs vendeurs de voitures usagées de Sherbrooke et la région ont aussi opté pour cette façon de faire dans la vente d’automobiles, mais cette politique, tout à fait légale, est devenue délicate également, seuls les véritables initiés réussissant à bien tirer leur épingle du jeu.

Précisons que parmi tous les concessionnaires et garagistes interrogés, tous parlaient de véhicules n’ayant jamais été accidentés.

Succès mitigé

Daniel Beaucage, du Groupe Beaucage, indique que quelques-uns des garages du Groupe ont acheté une trentaine de véhicules usagés aux États-Unis l’an dernier pour les vendre à Sherbrooke et dans la région.

«Dans certains cas, on a obtenu un succès, mais dans d’autres, le succès a été mitigé, notre Groupe a décidé de mettre fin à cette expérience qui n’a finalement duré que quelques mois», dit M. Beaucage.

Pourquoi?

«Parce que les Américains subissent le même phénomène des prix de l’essence que nous. Les petites voitures économes se vendent plus chères, et parfois encore plus qu’ici, tandis que les véhicules à consommation élevée ne trouvent pas plus preneurs ici, même à des prix plus bas; de plus, il faut tenir compte du coût des démarches pour l’importation, incluant la taxe de 6,1 pour cent pour les véhicules n’ayant pas été fabriqués en Amérique du Nord.»

Chez Val Estrie Ford, André Dionne indique qu’on a aussi tenté cette expérience, depuis un an, d’acheter des véhicules usagés aux États-Unis pour les revendre à Sherbrooke.

«Mais on ne peut pas dire que l’expérience est un succès», s’empresse-t-il de commenter.

Selon lui, le marché devient intéressant quand on parle de modèles de haute gamme qu’on a peine à vendre aux États-Unis.

Chez Sherbrooke Toyota, Michel Rousseau indique que son garage a acheté une dizaine de véhicules usagés sur le marché américain depuis six mois.

«C’est un marché qui tourne; il y a quelques années, les Américains venaient au Québec pour y acheter des voitures usagées. Mais avec la fluctuation du taux de change en notre faveur, c’est le contraire qui se produit et, très souvent, on retrouve des véhicules en meilleures conditions sur le marché américain, surtout lorsqu’elles proviennent des régions du sud.»

Selon M. Rousseau, les Québécois craignent souvent d’acheter un véhicule de provenance américaine parce qu’il fut un temps où le Québec importait des véhicules accidentés des États-Unis et que les garagistes «remontaient» avec des résultats parfois douteux.

«Mais quand on est concessionnaire, on est en mesure de faire inspecter rigoureusement les véhicules et d’obtenir leur historique complet pour s’assurer que rien n’a été modifié, comme l’odomètre, et qu’il n’a jamais été accidenté. Pas question d’acheter accidenté», dit M. Rousseau.

Sa fille, Danielle Rousseau, directrice des ventes, précise que ce marché risque de s’effriter assez rapidement puisque depuis septembre dernier, certains modèles Toyota ne peuvent être importés des États-Unis s’ils ne sont pas munis d’une clé d’ignition à puce.

La Tribune

JFC

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